samedi 10 mai 2008

premier gouvernement de Pétain, Laval à sa gauche

On s’est souvent interrogés sur l’impact de Montoire sur l’opinion publique : cette poignée de main qui a scellé la collaboration entre la France de Vichy et l’Allemagne : cette poignée de main entre Pétain et Hitler , comment pouvait elle accepter et même comprendre qu'il fasse le choix de la collaboration ? Il ne savait pas ce que nous savons aujourd'hui à savoir que le choix de la collaboration était au cœur même de l’armistice. C'était une volonté de Pétain au même titre que les autres dirigeants de Vichy ... ce fut même une collaboration d’initiative française pendant deux ans . Prenons l’interrogatoire de Dumoulin de la Bartette le directeur du cabinet civil de Pétain il indique au sujet de Montoire , je cite : cette annonce provoque dans le pays un très grand malaise .. voilà la clé, ce n’est pas un bouleversement, un renversement, un tournant dans l’état et dans l’évolution de l’opinion, non c'est un malaise .. il va être levé .. il ne va pas être levé par Pétain qui quelques jours plus tard va justifier dans un message radio diffusé le choix de la collaboration ... il va être levé le 13 décembre 40 quand Pétain se débarrasse de Laval ... pourquoi ? parce que Laval qui était son vice président du conseil avait la main sur les relations avec l’Allemagne et en raison même du pouvoir qu'il avait ainsi au sein même du gouvernement au delà même , au dessus même de Pétain .. Pétain a voulu s’en débarrasser et il s’en est débarrassé le 13 décembre .. et là pour la société française .. pour une opinion qui était très maréchaliste mais où germait ce malaise dont parlait, dont parle Dumoulin de la Bartette eh bien pour l’opinion, pour la société française la clé est trouvée .. si Pétain a accepté de serrer la main de Hitler à Montoire en octobre 40 c'était pour mieux préparer l’évacuation de l’homme de la collaboration, de Laval ... c'était un coup de Jarnac

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